RONGORONGO
LES MANUSCRITS DES ANCIENS RAPANUI
©
Lorena Bettocchi, Professeur retraité du Ministère Français de l’Education Nationale
Site culturel et didactique destiné aux
étudiants polynésiens et à leurs familles
Ainsi qu’à Mmes et MM. les membres des Académies des langues maori.
1914 - Katherine
Routledge découvre le premier manuscrit de Tomenika Tea-tea
1955 - Thor
Heyerdahl photographie le manuscrit d’Esteban Atan
1956-1978 Thomas
Barthel analyse le manuscrit
de Pua-Ara-Hoa
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2005 - Lorena
Bettocchi découvre et analyse le Rongo-Metua |
2006 – 2007 Lorena Bettocchi
redécouvre les pierres gravées d’écritures |
INTRODUCTION L’Île de Pâques possède la seule ancienne écriture structurée
de toute l’Océanie, une écriture polynésienne : le rongorongo. Elle existe
sous forme classique, comme démontré
ci-dessous, sur tablettes et bâtons
(atours de maîtres) que l’on peut admirer dans différentes musées du monde,
tous loin de Rapanui. Spoliés de leur écriture, les Pascuans furent définitivement privés en 1886, des
derniers objets, des images et des
tracés des objets anciens. Le peuple
rapanui allait disparaître de la planète. Miraculeusement, il survécut et la
« germination » du renouveau
culturel prit forme dans cette terre rapanui isolée, tabou mais fertile, loin
du village de Hanga Roa, ceci grâce aux écrits des lépreux . Cela dura de 1936, jusqu’à la mort du dernier en
1965. Outre le diaporama historique
de www.rongo-rongo.com, ce site
est consacré à mes recherches sur les manuscrits. Je le dédie aux élèves de l’Aldea de
Estudio Rapa Nui, qui a été construite tout près de la terre où les lépreux
reposent en paix. A la mémoire des derniers Maori rongorongo. Jusqu’en septembre 2006,
les manuscrits découverts par les scientifiques qui explorèrent
Rapanui, furent considérés comme faisant partie d’une
importante base de données sur le rongorongo ancien et moderne. ·
Les
objets de bois furent classés en 25 objets ou Items A,B,C,D…. jusqu’à Y que vous pouvez trouver sur www.rongo-rongo.org, le site de mon
collègue Jacques Guy. Irina Fedorova
et moi-même ne considérons pas la tablette du Poike (Item Z) comme un objet classique, j’en reparlerai plus
loin sur le site de Tomenika. ·
Les
manuscrits découverts à partir de 1955 furent classés par Thomas Barthel en A,B,C,D,E. J’ai découvert
et analysé les manuscrits
F et G en 2005/2006. ·
Les
pierres (toutes objets modernes de la premières moitié du 20e
siècle) seront classées selon leur numéro d’inventaire, ou le lieu ou elle se
trouvaient, car certaines ont disparu. Ma
thèse sur les pierres est archivée à
la DIBAM de Santiago de Chile. Il fut difficile
d’analyser ces manuscrits, mais nous savons que dès 1958, Thomas Barthel nous
traça une belle voie, grâce à l’objectivité de son analyse, en avance sur son
temps et sur les moyens de l’époque. J’ai commencé ce long chemin le 24
décembre 1992, tout d’abord seule, en considérant les notes de mes
prédécesseurs et en évaluant les moindres détails, puis avec les familles
Rapanui, qui depuis m’ont transmis leurs souvenirs, leur amitié et par
conséquent le mana nécessaire. On a toujours écrit que les Pascuans ne
connaissaient rien de la structure de leur écriture. Figurez-vous que les
Pascuans comme tous les citoyens du monde sont dotés d’intelligence et
aujourd’hui étudient à l’Université. De plus Rapanui a l’internet. Il faudra
donc compter avec eux dorénavant. Il est dans
les objectifs de ma mission, commencée en 1992, de rétablir la vérité sur leurs
études et de ramener à Rapanui dans un
Centre-Musée implanté dans l’île et à la disposition des jeunes Pascuans, toute la banque de donnée dispersée dans le
monde, cachée, stockée dans des archives, en sommeil chez des privés, en
attente d’être vendue à bon prix ou troquée contre des chantiers
archéologiques juteux, car, si jamais je n’ai perçu un
seul peso pour mes recherches, il se brasse sur les projets rapanui des
sommes faramineuses. Pour tous les projets, sauf pour le rongorongo.
Rappelons qu’au CEIPP de Paris, nous travaillons tous sur cette écriture
honoris causa. Voici les données
historiques au sujet de ces manuscrits : * En 1914, Katherine
Routledge, munie des photos de tablettes questionna
quelques habitants sur l’écriture sacrée, tabou. Et l’ancien Ramon Te Haha lui donna des informations,
la mit en présence d’initiés. Un jeune Pascuan lui présenta le premier
manuscrit, une feuille unique,
détachée d’un carnet d’intendance, dessinée par un homme isolé à la
léproserie. On lui dit que c’était un rongorongo
tau (annuel). * En 1955, Thor Heyerdahl qui
terminait un chantier de restauration, fit la connaissance d’un
groupe de jeunes Pascuans respectueux de leurs
traditions, détenteurs d’écrits des lépreux datés de
1936 et portant sur la tradition orale. Estéban Atan, descendant direct du
roi Atamu te Kena, lui présenta un manuscrit avec des signes rongorongo.
L’archéologue, le photographia. Le jeune Pascuan périt en mer au
cours d’un naufrage. Le manuscrit disparut. Thor Heyerdhal rechercha
d’autres manuscrits, les copia et s’en procura deux,
exposés au Kon Tiki Museum d’Oslo.
* En 1958, ces manuscrits furent présentés à Thomas Barthel qui
les analysa en épigraphie. Selon lui, certaines pages de signes présentaient
des similitudes avec le répertoire de Monseigneur Tepano Jaussen édité en
1893… et comportaient en outre, des figures inédites, créées. Cependant
Barthel à qui rien n’échappait, y
reconnut également des images inattendues : des
segments de deux tablettes
ayant quitté Rapanui depuis 1871 :
la tablette de Londres et la Aruku Kurenga. Il nomma ces
sections Tori et les manuscrits des « Old Ones », avec
pour origine, les informations des lépreux. Il codifia les manuscrits qu’il
étudia : A ( man. d’Esteban Atan, qui lui fut rendu), B ( man.
de Juan Haoa, Kon Tiki Museum d’Oslo, C (man.d’Elias Pakarati, même musée),
D (man. d’Aron Pakarati) et E (man. de Timoteo
Pakarati, cédé à Max Puelma Bunster donc dans des mains privées
actuellement). Le manuscrit E fut
photographié par Thomas Barthel et la copie se trouve à l’Université de
Tübingen.
* En 2005, Lorena Bettocchi découvrit le
manuscrit F du Rongo Metua : elle analysa quatre photos
de documents relatifs à un atelier initiatique (une photo
ci-dessus). Des documents d’archéologie, détenus par José Miguel Ramirez. Ces documents étaient
en sommeil : il les tenait archivés dans sa maison et fit
d’abord obstruction à toute forme de publication. Lorena Bettocchi
insista et analysa ces quatre photos. Elle découvrit des informations
inédites : il ne s’agissait pas d’une copie pure et simple du
répertoire de Monseigneur Tepano Jaussen, comme celles analysées par Thomas
Barthel. Il s’agissait d’une
révision de ce répertoire, corrigé en
sémantique, c’est-à-dire en linguistique.
Et à l’invitation de l’archéologue Cristian Becker Alvarez, désireux
de collaborer avec le professeur français, elle découvrit la tablette qui
provenait de cet atelier initiatique, en sommeil, elle aussi, dans le Museo
de Historia Natural de Valparaiso. Le nom du graveur donna l’identité du
scribe de la majeure partie de ces ateliers initiatiques : Gabriel
Veri-veri, qui lui aussi, comme son grand-père Tomenika, mourut de la lèpre. *
En 2006 Lorena Bettocchi découvrit le manuscrit G dans la maison du Docteur
Alfredo Cea, le Jacques Cousteau chilien, qui fut médecin à Rapanui. Une note
du Père S : Englert nous donne l’ identité du rédacteur du manuscrit. 1914 - Katherine
Routledge découvre le premier manuscrit de Tomenika Tea-tea 1955 - Thor
Heyerdahl photographie le manuscrit d’Esteban Atan 1956-1978 Thomas
Barthel analyse le
manuscrit de Pua-Ara-Hoa 2005 - Lorena
Bettocchi découvre et analyse le Rongo-Metua 2006 – 2007 Lorena Bettocchi
redécouvre les pierres gravées d’écritures Matarena et Lorena e.mail
lorena@rongo-rongo.com Tel.
0033 (0)6.62.33.87.31 en France 0056(0)8.459.85.61 au Chili Autres sites de Lorena Bettocchi sur
l’écriture rongorongo. www.rongo-rongo.com
en français www.isla-de-pascua.com
en espagnol www.austronesien.com
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