LES PIERRES DE L’ÎLE DE PÂQUES GRAVÉES D’ÉCRITURES

© Lorena Bettocchi

 

Sauvegarde DIBAM  Direccion de Bibliotecas Archivos y Museos  Santiago de Chile

Tesis - estudios

 

 

Chapitre XI  Bibliographie et épigraphie 

Pierres du Musée de Tahiti et des Îles 

 

Ce Mussée possédait 2  pierres   Ref . Inventaire inconnue

Musée de Tahiti et des Îles  Punaauia (Tahiti)  Polynésie Française

 

 

Bibliographie

 

Steven Roger Fisher[1] :  mon collègue n’en cite qu’une seule, sans  ref. mais avec des dimensions.

 

Classée dans les « indéterminate or spurious »   « Pierre de Tahiti- Musée de  Tahiti et des Iles Punaauia –   36x21x2.8 – lignes non boustrophédon, environ 36 glyphs dans le style primitif et mixte des années 1920. 

 

         Van Hoorebeck[2] lui,  les a  observées en 1977 : il cite

   Musée de Tahiti et des îles Punaauia. Tahiti. Ce musée possède deux pierres classées. En voici la description :

 

·         Grande pierre d’une longueur de 36 cm et une largeur de 21 cm. L’épaisseur maximum est de de 2,8 cm. Le recto comporte essentiellement un remarquable tangata-manu ; le verso comporte 37 glyphes, en 4 lignes. Le style n’est pas boustrophédon.

·         Petite pierre de Tahiti - Musée de Tahiti et des îles Punaauia. Tahiti. Elle ne porte, comme la précédente, d’autre nom que celui que je leur accorde ici. Sa longueur est de 18 cm ; sa largeur  13,8 et l’épaisseur  est de 2,6 cm.  Son motif principal a de 7 à 9 cm de long, pour une largeur moyenne de 1,5 cm. Celle-ci n’est peut-être pas une tablette  dans le sens que l’on donne aux  supports de l’écriture antique pascuane : le dessin n’est toutefois pas un pétroglyphe dans la pleine acception du terme car il s’apparente, sans l’être, à un signe rongorongo.

 

 

ETUDE EN  ÉPIGRAPHIE

Méthode Lorena Bettocchi

 

N’ayant pas de n° d’inventaire, je nommerai les deux pierres comme l’a fait Hoorebeck  par : 

·         Petite pierre de Tahiti et 

·         Grande pierre de Tahiti

 

Commençons par la « Petite pierre de Tahiti » que Van Hoorebeck avait présentée comme « s’apparentant sans l’être à un signe rongorongo » et qui présente une seule figure - F1 - que voici, et que nous chercherons à comparer avec un rongorongo du corpus :

 

 

 PETITE PIERRE DE TAHITI  ref.  inconnue

 

 

Epigraphie, caractéristiques

 

F1, figure unique

 

 Il s’agit d’un signe double, qui s’éloigne des signes 55 ou 77  dans ce sens que les deux parties supérieures se séparent en forme de V. Aucun signe rongorongo du Corpus ne comporte cette caractéristique.

 

 .

OBSERVATION 1  F1,  écriture unique dans la « Petite pierre de Tahiti » ne se rapproche d’aucun   signe rongorongo classique.  Il s’agit d’une pierre avec une création artistique inédite.  Voyons plus loin dans les manuscrits des Old Ones[3].  Certains signes créés ont un rapport avec l’eau. La pluie, l’eau, les vagues. 

 

        

 

OBSERVATION 2   Les manuscrits des Old Ones sont nés à partir de l’arrivée de l’expédition Métraux Lavachery en 1934/35. L’un d’eux, le manuscrit d´Estéban Atan porte une date (juin 1936) ; le manuscrit de Pua Ara Hoa ci-dessus, appartenant à Elias Pakarati fut photographié par Thor Heyerdahl en 1955.

 

OBSERVATION 3 : Aucune datation ne peut être avancée pour la « Petite pierre de Tahiti » pour la raison suivante : nous savons que la source d’inspiration des ateliers des Olds Ones fut l’arrivée du répertoire Jaussen à Rapanui, mais des signes furent créés dont l’inspiration aurait pu être l’écriture sur les pierres.  D’autre part elle devrait être observée par un géologue ou un archéologue pour s’assurer qu’elle ne fut pas détachée d’un ensemble plus important et de quel endroit.

 

Voyons à présent la « Grande pierre de Tahiti » classée parmi les douteuses par Stephen Fisher sans étude préalable puisque ces pierres ont disparu et seul Van Hoorebeck les a approchées en 1977. Tout d’abord voyons provisoirement l’écriture :

 

 

 

L’analyse est impossible sans une photo plus complete. Cependant…

 

 

 

La1  Les signes visibles sur cete photo se rapprochent plus des manuscrits des old ones que des figures classiques comme le 381

 

La2

Les figures sont assez géométriques : l’une d’elle s’éloigne du 712

 

 

La3

L’analyse

est impossible

La4

L’analyse

est impossible

 

      Au dos de la pierre une seule figure se rapproche d’un pétroglyphe homme et oiseau. Il s’agit d’un dessin inédit. A ma connaissance aucun petroglyphe n’a été découvert ayant la caractéristique d’une main  posée sur le cou.

 

 

 

 

CONCLUSION

 

Aucune étude ne peut être envisagée. Les pierres de Tahiti auraient disparu selon le courrier reçu le 5 juin 2007 de Vaierea Teissier  qui dit ceci :  En l’absence de la conservatrice, votre courrier m’a été adressé et en tant que responsable de la documentation au musée de Tahiti et des Iles – Te Faré Manaha -  j’ai donc effectué quelques recherches. Je suis au grand regret de vous informer que nous ne possédons pas l’objet dont vous faites référence. Hier je rencontrais la conservatrice du musée rentrée de ses congés et qui m’a confirmé cet état de fait…

Cordialement

Vairea Teissier.

 

J’ai envoyé un e.mail à Véronique et j’attends impatiemment . Ce serait dommage qu’elles aient disparu. J’espère que non car ces pierres sont les témoins d’une époque où Rapanui avait perdu l’iconographie du rongorongo classique.

 

 

La pierre de Tahiti se rapprochait du rongorongo  que vous trouverez dans le répertoire des manuscrits

 

 

Historique et répertoire des pierres  

 

Historique et répertoire des Manuscrits

 

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[1]FISCHER Steven, Roger. 1995   A  provisional inventory of the inscribed artefacts in the 3 rapanui scripts  RapaNui Jounal  Los Osos California page 179

[2] Van HOOREBECK, 1979.  La vérité sur l’Île de Pâques. Edit. D’Antoine Le Havre.  Planche XXIII

 

[3]  Heyerdahl, Thor y Edwin N. Ferdon (Eds.) 1961. Reports of the Norwegian Archaeological Expedition to Easter Island and the East Pacific, Vol. 1: Archaeology of Easter Island. 1964 Vol. II: Miscelanea. Monograph of the School of  American Research and the Museum of New Mexico. Partie écrite par Thomas Barthel