LES PIERRES DE
L’ÎLE DE PÂQUES GRAVÉES D’ÉCRITURES
© Lorena Bettocchi
Sauvegarde DIBAM
Direccion de Bibliotecas Archivos y Museos Santiago de Chile
Tesis - estudios
Chapitre
VI : Épigraphie sur la pierre de la Collection du Dr Campbell,
Propriété
actuelle Kon Tiki Museum, Oslo. Ref. Inventaire 4332
Introduction : Avant de tirer de conclusions sur la pierre
Reed, fidèle à la méthode de travail enseignée par mes conseillers linguistes
et archéologues, je fis une étude globale de toutes les pierres. Ma surprise
fut énorme : je me rendis compte que la
pierre Campbell, fut sculptée à
l’aide de ce même document, la figure 21 du livre Die Osterinsel de Schulze-Mazier
édité en 1932. Était-ce également une falsification contrairement à ce que
voulurent faire croire les intervenants du congrès de la Serena
en 1982 ?
Je pris contact avec la fille du Dr Campbell : celle-ci fut
surprise d’apprendre que la pierre n’était pas perdue et heureuse de savoir
qu’elle fut vendue à un musée. Je l’informai qu’il s’agissait d’un objet
artisanal sculpté postérieurement à 1932.
L’archéologue chilienne Nuriluz Hermosilla vint me voir
expressément et l’entrevue fut fort agréable. Elle emporta avec plaisir les
résultats écrits de mes recherches. « Nous étions si jeunes »
dit-elle, comme pour s’excuser ».
Son honnêteté intellectuelle me ravit et nous sommes à présent très
proches l’une de l’autre.
Seul l’archéologue JM Ramirez qui colportait l’histoire de la perte
de ladite pierre, qui connaît bien des domaines sur Rapanui sauf un : le
rongorongo, ne daigna pas me répondre. Cet homme n’aime pas être remis en
question. Pourtant la modestie est l’outil indispensable pour avancer dans la
connaissance de l’ancienne écriture de l’Île de Pâques.
Méthodologie
: responsabilité de Lorena Bettocchi
Pré-requis :
étude en épigraphie de la pierre Reed
ref. 1035 du Museo Fonck de Viña del Mar (Chapitres II, III, IV
de ce même dossier)
Outils :
Copie de la fig. 21 du livre
de Schulze-Mazier[1],
reçue le 28 octobre 2006 de
Catalogue des signes de
Thomas Barthel revu et corrigé par le CEIPP
sur http://www.rongorongo.org/signs/001099.html
(Remarquable travail en épigraphie de la commission rongorongo du CEIPP et de
Jacques Guy, source d’informations utile à la recherche).
Photos et relevés de la PIERRE CAMPBELL, courtoisie Museo Fonck de Viña del Mar, fonds
documentaire Campbell que j’ai eu l’honneur de classer.
Relevé des signes recto et
des figures verso de la PIERRE REED, Courtoisie Museo Fonck de Viña del Mar. Photos de la pierre REED, Courtoisie du
Museo Fonck de Viña del Mar.
Voici une nouvelle approche à ma façon :
j’essaierai d’être aussi rigoureuse que Thomas Barthel si faire se peut :
il fut, à son époque (1954-11958) et
avec les moyens de son temps, notre
meilleur guide sur l’épigraphie du rongorongo.
Doc.
1 Pierre Reed Museo
Fonck de Viña del Mar, ref. 1035 |
Doc. 2 Pierre Campbell, Kon Tiki Museum
d’Oslo, ref. 4332 |
|
|
L’ORIGINE :
La
pierre fut offerte à l’Amiral Jorge Videla Cobo qui voyagea à Rapanui dès le début de sa carrière, durant les
années 35. C’est à cette époque que Lavachery avait surpris la fabrication de
ces objets dans la maison de Daniel Chavez (fin 1935, voir chapitre I).
LES SIGNES :
De prime
abord, un style inédit, s’inspirant du rongorongo classique qui aurait pu laisser
croire à une origine ancienne ou à quelque originalité dérivée de l’ancienne
écriture, qui elle, comportait des normes iconographiques, physiques et
esthétiques, explorées par Thomas Barthel vingt ans plus tard. En 1954,
celui-ci s’était exprimé sur la pierre de la collection REED.
J’ai découvert
fin 2006, environ soixante dix ans après leur gravure, que les signes de la
pierre CAMPBELL, comme ceux la pierre REED, s’inspiraient de l’ouvrage de
Schulze-Mazier, Die-Osterinsel, fig. 21. Principalement une ligne[2] de la tablette représentée
fig.
Cette
déformation ne vient donc pas des origines, des sources du rongorongo antique.
Ce n’est pas envisageable. Cette déformation vient d’une époque où les signes
du rongorongo étaient oubliés, sauf pour les lépreux qui recommencèrent des
ateliers initiatiques avec les traces des relevés des photos de Katherine
Routledge et avec la venue du répertoire de Monseigneur Jaussen apporté par
l’expédition franco-belge de Metraux et de Lavachery.
Les pierres ne
furent pas gravées à la léproserie. Les lépreux ne faisaient pas de troc. Ils
avaient cependant une considérable avance dans la compréhension de la structure
du rongorongo ancien.[3] Par contre je pense qu’ils gravèrent sur os
de baleine (dossier annexé au Chaptre III, mes recherches sur le sujet ne sont
pas terminées).
Ce sont des
artisans possesseurs d’outils pointus métalliques qui ont gravé
ces pierres de basalte.
L’AUTHENTICITÉ :
Comme Thomas
Barthel[4] avait conclu que la pierre
du Dr Reed était l’œuvre d’un faussaire, la pierre du Dr Campbell pourrait également être qualifiée de faux
rongorongo, ceci en épigraphie, bien que Thor Heyerdahl l’ait considérée comme
pièce pouvant être authentique[5], sans aucune base épigraphique sérieuse au
préalable.
Le Docteur
Campbell fut toujours prudent au sujet de son authenticité. Il avait envoyé les
dessins de la pierre à différents archéologues. Pour certains c’était un ngarua, un oreiller, pour le
Père Cools, archiviste général de
L’analyse en
épigraphie qui va suivre, permettra aux
archéologues qui se sont familiarisés avec les signes, la linguistique et le
rongorongo, de conclure au sujet de son authenticité. Et comme avait suggéré
Alan Davis-Drake, sur le fait qu’il était utile de l’étudier sérieusement afin
de clore le débat, je me suis penchée sur ces objets de mars 2006 à juin 2007.
Et puis… nous
l’avons vu précédemment, Thomas Barthel avait tracé la route : un brillant
héritage laissé aux Rapanui et aux chercheurs ! Son catalogue revu
par la commission rongorongo du
CEIPP fait gagner un temps considérable.
Son catalogue des signes, comportait ses
limites : il convenait de reconsidérer les signes d’une même famille, même
s’ils se ressemblent énormément et de tenter une nouvelle codification. Ce que
réalisa le CEIPP.
Doc. 3 Parution lors des actes
du Congrès d’archéologie de |
Remarques sur ces images |
|
C’est le Dr Campbell
qui avait fait le relevé des signes. Malheureusement, comme le
démontre la publication, ils furent observés et publiés dans un sens qui ne permit
pas de voir de quoi il en retournait (en épigraphie rongorongo). En 1982, pour les
intervenants de la conférence il s’agissait de boustrophédon imparfait… Mais aucune étude sérieuse
n’avait été entreprise au préalable. |
Voici
les signes dans le bon sens, afin de bien les observer en épigraphie :
|
Doc. 4 Pierre Campbell Verso A → Sens de gravure La1 → →La2 →La3 |
Mais
auparavant rappelons deux détails de la pierre REED :
Un premier élément d’étude
sera le signe 008a déformé, que nous retrouverons sur une autre pierre,
celle du Dr Campbell, doc. 4
ci-dessus. |
REED |
Observons également : ←ce dernier signe
formé de deux éléments collés,
erreur provenant de la
documentation source Schulze-Mazier, répercutée sur les pierres Reed et Campbell doc. 4 Et puis des signes
anormalement ronds, créés ou déformés en recopiant… |
|
|
Doc.5 Voici le
signe 008a reproduit fig. 21 document source édité par Schulze-Mazier. |
||
|
Doc 6
Voici la figure 061y-027-739b reproduit fig.21
Schulze-Mazier. (NB. Les traits ou notes à la main sont le résultat
de mes recherches) |
||
En effet sur les pierres REED et CAMPBELL il existe des
signes assez identiques se rapprochant de
008a ici pierre Reed ici pierre Campbell, ,
…. un tracé inédit, une sorte de signature.
… Ainsi qu’un signe nouveau : une création entre 061y + 027 + 739b. Cela donne un signe nouveau 061y-027-739b Recopié sur les deux pierres à partir d’une
création visible sur le document source
Schulze-Mazier.
Ici sur la pierre Reed
Ici sur la pierre Campbell.
Observation 1 Ces signes
créés du « document-source
fig. 21 de Schulze-Mazier » se retrouvent sur les PIERRES REED
ET CAMPBELL et pourraient constituer la signature, le logo, le signe distinctif
du groupe qui a gravé ces deux pierres ou de la personne qui leur a fourni un
document relevé à la main (d’après la fig. 21).
BASES DE
L’ÉTUDE 1, TROIS LIGNES AU RECTO, UNE SEULE FACE GRAVÉE
1) Considérons que la gravure de
la pierre comporte trois lignes La1, La2 et La3, et que la première commence
par la ligne la plus petite (10 signes) qui inclut le signe 008a déformé, tracé de manière identique que sur
la pierre Reed.
2) Que le graveur a travaillé
sur les trois lignes de haut en bas, de gauche à droite, à la manière
occidentale et qu’il utilise l’espace en rajoutant des signes,
principalement au début ou à la fin de
l’ouvrage.
3) Que le livre de Schulze-Mazier,
publié en 1932, comporte des erreurs de relevés par rapport à l’ITEM A ou Tahua
et que ce livre, ou un document reproduisant la fig. 21 du livre, a inspiré le
graveur, véhiculant ces mêmes erreurs.
4) Que deux lignes SM8 et SM7
de la fig. 21 ont inspiré le graveur,
utilisant la lecture de gauche à droite de la dernière ligne du bas de la page
(document ci-après).
5) Qu’en terminant l’ouvrage le graveur a rajouté
ses propres figures et créations tout en s’inspirant de la droite de la fig.
21 lignes SM8 et SM7.
6) Que les 3 lignes ne se
conforment pas à ce que nous connaissons du rongorongo classique : des
lignes boustrophédon régulières.
7) Que les signes de ces 3
lignes non boustrophédon s’éloignent des figures du rongorongo classique en les
déformant considérablement.
OBSERVATION (Ecriture manuelle Lorena Bettocchi)
Doc. 4 Etude de
|
Doc. 5
Gravure de la pierre, selon Alan Davis Drake qui nous montra les
lignes correctement |
ANALYSE
DE LA PRÉCÉDENTE OBSERVATION
|
BASES
DE L’ETUDE 2 : Observation de l’Item A,
par rapport à Schulze-Mazier et
des pierres des collections Reed et Campbell.
Cette étude croisée permet des vérifications.
Méthodologie, responsabilité de Lorena Bettocchi,
Outils : catalogue des signes revu par le CEIPP, ITEM A, relevé par Th. Barthel
Relevés de la pierre Dr CAMPBELL et de la pierre REED
pages précédentes.
1) Considérons
que la fig. 21 du livre de
Schulze-Mazier reproduit
2) Que ces
erreurs sont répercutées par le ou les graveurs
des pierres REED et CAMPBELL
Doc. 6
- Barthel Tahua Item A verso,
ligne Ab 8
|
Les
signes de la pierre Campbell s’éloignent, plutôt que de se rapprocher de
l’Item A |
Ligne Ab8 : Thomas Barthel l‘a considérée dans ce
sens → →→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→↓ - ___ ___
___ ↓ ↓ ↓ ↓ ±
± ± ↓ ↓ ↓ ↓ ↓ ↑
↓ ↓ ↓ ↓ ↓ ↓ ↓ ↓
↓ ↓ ↓
↓ ↓ ↓
↓ ↓ ↓
__ __ __
__ __ __ __
__ |
←1) Le dernier signe
à droite de Ab8 ressemble au 4ème signe de La1 en Campbell, départ à
gauche. 2) → La suite de 5
signes en Ab8 s’apparente aux 6 [6] derniers de La1. →
3) Les 12 signes suivants en Ab8 se retrouvent en La2 avec un peu plus de similitudes, mais une création au centre. →4) Les
11 signes suivants en Ab8 sont organisés comme la suite de La3, jusqu’à son milieu, mais le graveur
a fortement
déformé les signes. 29 éléments d’écriture de la pierre
Campbell pourraient être pris en compte par rapport à l’Item A : 29/42 soit
69 %. Mais on ne peut dire
qu’ils sont proches du rongorongo
classique du Corpus Inscriptonium Paschalis Insulae, relevé par Barthel et
corrigé par le C.E.I.P.P. |
Doc.7 - Signes de
la fig. 21 dans Schulze-Mazier. lignes SM8 et SM7 voulant reproduire l’Item A, et repérage des erreurs SM8 →→
→ → →→ err →→→→→err
→→→→→→→→→→→→→err→→ |
La pierre Campbell comporte les
erreurs et créations de la Fig.21 de Schulze-Mazier, tout comme la pierre Reed. ←erreurs→ et créations→.
ANALYSE (suite)…
CAMPBELL La1 : → c’est le début de l’ouvrage du graveur.
La
plus petite ligne, commence à
gauche par trois signes crées, puis
copie la dernière ligne de fig. 21 (SM8) sur 7 signes
= 10 signes au total.
Relation avec Schulze-Mazier
OUI : sur des signes de très loin apparentés au rongorongo Item A,
modifiés sur le document source de
Schulze-Mazier. Relation avec la pierre Reed : OUI, on retrouve cette suite
dans REED La3, la ligne médiane.
CAMPBELL La2 : non boustrophédon, gravée de gauche
à droite.
Le graveur continue la dernière ligne de la fig. 21
(SM8), en reproduisant 11 signes + 1, au milieu qu’il crée et deux autres
lignes. Le graveur devient plus adroit.
Relation avec la
pierre Reed OUI, La 2 sur CAMPBELL et REED sont très proches et en
tenant compte du signe 08a, déformé, gravé d’une façon tout à fait personnelle
comme je l’ai démontré page précédente, - Relation avec
Schulze-Mazier : OUI, l’inversion de l’auteur entre les signes
066 et 717 est répercutée sur la pierre
Reed et sur la pierre Campbell ce qui constitue une preuve, de même qu’ avec
la création de, on a collé le739b au précédent 027. Ces deux élément n’existent pas dans l’Item A et à ce jour[7], dans toute l’iconographie
du rongorongo, ils n’ont figuré que sur ces
deux pierres formant un nouveau
signe le
061y-027-739b qui n’a rien á voir avec le catalogue des signes
classiques.
CAMPBELL La3 : non boustrophédon, gravée de gauche
à droite et fin de l’ouvrage. C’est la plus large ligne, la dernière. Relation
avec Schulze-Mazier OUI : le graveur ayant terminé de copier la fig. 21 (SM8)
sur 15 signes, afin de terminer son
ouvrage a créé une fin de ligne bien à lui avec un seul signe zoomorphe,
gravé à l’envers = au total 20 signes.
Le graveur a recopié ce signe zoomorphe sur la ligne au-dessus(SM7),
toujours fig. 21.
Relation avec la pierre Reed OUI, cette ligne comporte l’erreur du
document source de Schulze-Mazier sur 038. voici
l’erreur. Et ce signe sur la pierre
Campbell et sur la Reed
CONCLUSIONS © Lorena Bettocchi
DIBAM Santiago de Chile (estudio y tesis)
PAR RAPPORT AU LIVRE DE SCHULZE-MAZIER :
·
Les trois lignes
de la pierre CAMPBELL reproduisent la fig. 21 du livre de Schulze-Mazier, une
grande partie de la ligne SM8 et très peu SM7.
Je présume que la figure 21 n’a pas été utilisée directement, plutôt
recopiée sur cahier ou autre support, ceci en raison de la déformation des
signes.
·
La pierre
CAMPBELL comporte une écriture de gauche à droite non boustrophédon. Le sens de
gravure est “continental”. Une seule
ligne de la fig. 21 de Schulze-Mazier fut relevée, lecture de gauche à droite,
gravure de gauche à droite, puis des signes furent créés pour terminer
l’arrondi de la dernière ligne, s’inspirant de la ligne supérieure SM7.
PAR RAPPORT A
·
Similitudes dans
les tracés, dans les recopiages des signes créés et des mêmes erreurs, des
mêmes rondeurs ou déformations dans certaines figures.
·
Différence dans
le sens de gravure : la pierre
Reed fut gravée de bas en haut, de droite à gauche, la pierre Campbell de haut
en bas, de gauche à droite.
PAR RAPPORT AU CORPUS INSCRIPTIONUM PASCHALIS INSULAE ET DE L’ITEM
A
·
La suite de la
majeure partie des signes supporte une comparaison avec l’Item A ou
Tahua mais n’y trouve pas sa source.
Certaines figures s’éloignent considérablement des signes classiques du
Corpus Inscriptomium Paschalis Insulae. Très peu sont reconnaissables. Ce n’est pas une suite
boustrophédon.
AU SUJET DE SON AUTHENTICITÉ COMME OREILLER OU NGARUA
·
Je ne sais pas
s’il s’agissait d’un ngarua avant qu’elle
fut écrite, c’est-à-dire d’une pièce trouvée dans une maison ou sur un site et
servant à reposer la tête d’un défunt. Ce n’est pas mon propos de tirer des
conclusions à ce sujet, je laisse aux archéologues la responsabilité de
clôturer le débat.
·
Par contre je
suis formelle sur ce point : il ne s’agit pas du début de l’écriture
rongorongo. Il s’agit d’un recopiage, doublé de créations diverses, sur un
support dur comme le basalte. Un objet destiné à la vente ou au troc. S’il
avait été nga-rua, il aurait été auréolé
de tapu, sacré.
RÉVISION
DES POINTS COMMUNS ENTRE LES PIERRES REED ET CAMPBELL
En
iconographie :
·
Utilisation du
livre de Schulze-Mazier, original ou recopié manuellement, comme fonds
documentaire, fig. 21 reproduisant l’ITEM A avec des déformations et des
erreurs répercutées par le ou les
graveurs ;
·
La figure 21 fut
retournée à l’envers.
·
Le ou les graveurs ignorèrent la rigueur des
lignes boustrophédon.
·
Le ou les
graveurs ignorèrent les proportions des signes du rongorongo ancien et
classique.
·
Le ou les
graveurs ignorent le CORPUS INSCRIPTONIUM PASCHALIS INSULAE.
En histoire
du peuple rapanui :
·
Les gravures sont
postérieures à 1932, date de parution de l’ouvrage ;
·
Les pierres furent
offertes ou cédées à des officiers de la marine chilienne ;
En
archéologie :
·
Utilisation de
petites pierres comme nouveau support de l’écriture ;
·
Les propriétaires
exprimèrent des doutes sur leur
authenticité.
·
L’utilité d’une
vraie recherche en épigraphie aurait dû être entreprise dès 1980, avant de
porter des conclusions en archéologie en 1982 ou avant de conclure une vente à
un musée.
·
Des bruits
avaient couru sur sa disparition ce qui était faux.
Doc. 8 - Une photo extraite d’un classeur ayant appartenu au
Docteur Campbell, nous renseigne sur les profondeurs irrégulières du
sillon. La pierre, comme le signale la
conservatrice du Kon tiki Museum fut emportée par Arne Skjølsvold, collègue de
Thor Heyerdahl aux alentours de 1980.
La pierre Reed comporte un
sillon plus régulier
Doc
9 Pierre Reed ref. 1035
Courtoisie Museo Fonck Viña del
Mar
[1]
SCHULZE-MAZIER.1932. Die Osterinzel,
Leipzig. Fig. 21.
[2] Je l’ai codifiée SM8,
voir Doc. 4, page 5 de ce chapitre.
[3] BETTOCCHI, Lorena,
sept. 2006 RONGO METUA Les derniers Maoris rongorongo corrigent le répertoire
de Monseigneur Tepano Jaussen. Tahiti Pacifique Magazine n° 185.
[4] IMBELLONI, José. 1954 Runa Edición de la Facultad de Filosofía y Letras,
Instituto de Antropología de Buenos-Aires,
Volumen VI. Pp. 231-234.
[5] MELLEN
BLANCO, Francisco, Manuscritos y documentos españoles de la expedición de
Gonzalez de Haedo, Editions Cehopu, Madrid. Pp 201,202. Une partie de
l’ouvrage de Mellen Blanco est réservée aux pierres.
[6] Après le signe 008a,
le graveur a décomposé le suivant, cela est probablement dû à la difficulté de
sculpter sur du basalte.