LE
BATON DE MAORI RONGORONGO - ITEM I
Analyse
en épigraphie et données actuelles en archéologie
Musée National d’Histoire Naturelle de
Santiago du Chili, ref. 316
Enregistrement
167581, DIBAM Santiago du
Chili Estudios y tesis
Copyright texte Lorena Bettocchi Copyright photos Patrick Ferryn et MNHN de
Santiago du Chili
OBJECTIF
DU DOSSIER :
Analyse
du sens d’écriture des lignes
Complément aux
publications de Thomas Barthel (Item I) et de Steven Fischer (RR10)
Attention ceci n’est pas un dossier qui
vise à critiquer l’énorme travail effectué par ces deux
scientifiques en épigraphie
Titre de la séquence : La
15ème section du bâton de
Maori rongorongo Item I réf. 316
Photo
courtoisie MNHN Santiago du Chili ref. 316
A) Contexte historique
Bibliographie
·
Archives de la Marine chilienne Valparaíso
Gana, Ignacio. 1870. Descripción científica de la Isla de Pascua. El Faro
Militar 1-5.
Gana, Ignacio. 1875. Descripción científica de la Isla de Pascua.
Revista de Marina 1 (4): 368-460; 1 (5): 490-500.
Gana, Ignacio y T. G.
Bate. 1870. Descripción
científica de la Isla de Pascua. Memoria que el Ministro de Estado en el
Departamento de marina presenta al Congreso Nacional de 1870. Santiago.
Nous ne possédons que très peu de documents
historiques relatifs aux objets appartenant au Museo de Historia Natural de
Santiago, sinon les premiers écrits du capitaine de la marine chilienne Ignacio
Gana, qui fit partie du voyage à l’Ile de Pâques, sur la corvette O’Higgins commandée par le capitane José
Anacleto Goni. La corvette séjourna à Rapanui durant une semaine, du 22 au 29 janvier 1870 et eut des contacts avec les
missionnaires et les tribus de Hanga-roa et Vaihu, qui commençaient à avoir de
sérieux problèmes avec Dutrou-Bornier,
Torometi (le tortionnaire du frère Eugène Heyraud) et toute cette tribu
violente regroupée autour de l’aventurier français qui se nomma lui-même
« Roi de Pâques ». Il essaya de s’attirer la sympathie des marins chiliens
en leur offrant des antiquités et se plaignit
de l’insubordination des Pascuans opposés à son clan et des difficultés
qu’il avait à se faire respecter. En
réalité, les faits qui suivront fourniront les preuves
de sa folie. Quoi qu’il en soit c’est lui qui avait en mains le plus bel
objet portant l’écriture rongorongo.
Les informations historiques à notre disposition sont les suivantes :
·
Que
trois tablettes gravées d’écritures furent offertes par les missionnaires et le
que père Hyppolyte Roussel insista pour que l’une d’entre elles fut envoyée en
France. L’une d’elle à été réclamée, par
l’évêque de Tahiti, écrivit le Capitaine Gana qui ne donna aucune
description physique des objets. Par
contre il exprima son admiration pour l’antique écriture, mettant en doute
l’héritage culturel des Rapanui de son époque,
ceux qu’il venait de visiter
étaient, certes, apparentés
ethniquement aux graveurs des tablettes anciennes, mais il constata qu’ils
avaient perdu la connaissance ancestrale.
·
Qu’un
bâton gravé d’écritures fut offert par Dutrou-Bornier. Il fit du troc afin
d’obtenir de l’outillage et de la poudre
pour son canon, car il se plaignait de l’insécurité. Il affirma
l’avoir obtenu d’un chef et que celui-ci
s’en servait pour châtier ses gens. (Pour ce qui est de la poudre à
canon, Dutrou-Bornier s’en servit en effet en tirant sur la tribu de Hanga roa,
regroupée autour du Père Roussel).
·
Que
les objets furent conservés par la marine chilienne durant un certain temps,
puis confiés au Musée d’Histoire Naturelle de Valparaiso et enfin, qu’ils
devinrent définitivement propriété du Musée National d’Histoire Naturelle de
Santiago de Chile, sous les références suivantes :
1. Petite tablette : ref. 314
essence Thespesa Popoulnea analyse
postérieure à 1997 par Catherine Orliac
2.
Grande
tablette : ref. 315 essence Thespesa
Popoulnea ‘’ ‘’
3. Baton ref : 316 essence non identifiée.
·
Que
ces deux derniers objets ref. 315 et 316
portent des traces de feu
·
Que
les archives de la marine chilienne
n’ont plus les fiches d’identité et de suivi de ces objets, pas plus que le
Museo de Historia Natural de Valparaiso détruit par un incendie suite au
tremblement de terre de 1962. Nous ne savons donc pas ce qu’est devenue la troisième
tablette réservée à la France. Le Museo
de Historia Natural conserve les trois objets inventoriés. Selon le Docteur Alfredo Cea, ami de
l’employé du Musée qui avait réalisé
les moulages des objets, l’établissement
détenait également un rei-miro orné d’écritures. Il fut témoin de cela vers les
années 60. Mais ce rei-miro était sans doute en dépôt car il n’est plus au
musée. C’est le docteur Alfredo Cea qui convoya les copies en France, destinées au Musée du Trocadero. Le Musée de l’Homme détiendrait donc la copie des tablettes 314 et 315
et la copie de l’objet 315, le bâton.
Publications plus
récentes :
Jose Miguel Ramirez, 2006
Archivum n° 7-2006 (Revue Historique de Viña del Mar)
22-29 de Enero 1870. La
corbeta O’Higgins, al mando del capitán Anacleto Goñi, con el capitán Ignacio
Gana, el Dr. Tomás Bate, los tenientes Arturo Prat Chacón y Luis Uribe.
(Algunas fuentes mencionan al cadete Policarpo Toro, pero los datos oficiales
de la Armada indican que ingresó al año siguiente). Se quedan siete días, para
realizar una exhaustiva descripción de la isla. Embarcan un moai de Hanga Piko, dos tablillas y un
bastón con grabados rongo rongo, entre otros objetos, para el Museo
Nacional de Historia Natural. A petición de los misioneros embarcan a doce
jóvenes isleños, seis como aprendices de grumetes y seis como camareros de
oficiales.
Traduction : 22-29 janvier
1870. La corvette O’Higgins, sous le
commandement du capitaine Anacleto Goni,
avec le capitaine Ignacio Gana et le Docteur Tómas Bate, les lieutenants Arturo
Prat Chacón et Luis Uribe (certaines sources mentionnent le cadet Policarpo
Toro, mais les données officielles de la Marine mentionnent qu’il y entra
l’année suivante). Ils restent 7 jours pour réaliser une description exhaustive
de l’Ile. Ils embarquent un Moai de Hanga Piko, deux tablettes et un
bâton avec des gravures rongorongo, entre autres objets pour le Musée National
d’Histoire Naturelle. A la demande des missionnaires, ils embarquent douze
jeunes îliens, six comme mousses et six
comme serveurs des officiers.
·
Les
observations de l’archéologue chilien ne sont pas très fondées par rapport à la
documentation que m’a fourni le Musée Maritime : Gana écrivit bien qu’il y avait trois tablettes. José Miguel
Ramirez interprète deux et un
bâton. Sa publication jette le
doute … D’autre part les objets n’étaient pas destinés au Musée
National. Comme je l’ai cité auparavant, leur passage à Valparaiso fut confirmé
par les conservateurs des différents Musées.
Actes de la IV Jornada histórica y Marítima Museo de
Valparaíso 19 octubre 2006, publiés en juillet 2007.
J’ai restitué une partie de la vérité historique au
sujet de ces objets avec l’aide des conservateurs et archivistes du Musée maritime de
Valparaiso. Sur www.isla-de-pascua.com
Histoire et épigraphie :
En
histoire, T. Barthel et S. Fisher reprirent
tout ce qui fut publié antérieurement, par contre en épigraphie, les
deux chercheurs se consacrèrent à un énorme travail, celui du catalogue des
objets. 24 Items au temps de Thomas Barthel qui alla dans chaque musée faire
les relevés. 25 objets classiques
relevés par Steven Fisher qui fit autant de travail minutieux. Deux outils de travail indispensables aux
chercheurs.
Bibliographie :
1875
PHILIPPI, Rudolfo A. 1875. "Iconografía
de la escritura jeroglífica de los indígenas de la isla de Pascua." Anales de la Universidad de Chile 47:
670-683.
1958 Barthel, Thomas Grundlagen zur Entzifferung der Osterinselschrift
Université de Hambourg. Corpus
Inscriptionum (inscriptorium) Paschalis Insulae
L’Allemand
publia le catalogue des objets comportant l’écriture de l’Île de Pâques dont
l’ITEM I que nous étudions dans ce dossier (Barthel classa les objets en Items de A B C
D E F G jusqu'à X. Il ne releva pas la
tabatière du Musée de l’Homme (Y) dans son ouvrage, ni la tablette du Poike
(Z).
1997 Fischer, Steven Roger.
Rongorongo. The Easter
Island Script. History, Traditions, texts. Clarendon Press,
Oxford.
Steven
Fisher continua l’œuvre de Thomas Barthel en vérifiant et en corrigeant. Il
renomma le bâton de Santiago RR 10,
conformément à son premier
catalogue publié en 1995
Ces deux ouvrages sont des outils de travail en épigraphie, pour tous les chercheurs sur le rongorongo.
Les deux hommes
constatèrent quelque chose de particulier au sujet du bâton :
*
Thomas Barthel constata que la 12e ligne était inachevée et qu’elle s’arrêtait à
un point précis. Il ne me semble pas qu’il s’aperçut que la 14e section était
non boustrophédon par rapport à la précédente ligne, il l’aurait
fidèlement dessinée. Nous devrions consulter ses notes, archivées au CEIPP.
*Steven
Fischer, en 1995 nota que le bâton comportait treize lignes et une
quatorzième plus courte. Mais Steven Fisher reconsidéra l’affaire en 1997 : il commença le répertoire des
signes de l’Item I (pour lui RR 10), en considérant que cette ligne plus courte
était le début de l’ouvrage.
Qui
a tenu dans ses mains le bâton de Maori rongorongo ou une copie ? Très peu
de personnes… Philippi oui, cela est certain (1875) puisqu’il fut le
conservateur du Musée d’Histoire Naturelle de Santiago et des actuels
chercheurs, probablement, Steven Fisher
et moi (copie du Docteur Cea, avec certains ratés au niveau du moulage mais
l’écriture est bien visible).
Je
parlai avec Sergio Rapu, en mars 2006, de cette ligne, virtuellement inachevée, car je pensais
qu’elle avait un rapport avec l’histoire et
les luttes tribales. Je pensais à
l’époque que la ligne s’était achevée brutalement, à la mort du Maori
rongorongo, ou du fait de la passation
du bâton dans d’autres mains. Ou bien
qu’il s’agissait du début de l’ouvrage, comme Steven Fisher l’avait mentionné…
et que le bâton était incomplet. Il me fallait le voir, le toucher, le
constater de mes yeux.
En
fait, j’avais observé en 1994 que ce splendide objet était bien une œuvre achevée, car il était recouvert de signes. Brûlé par
la suite, au cours de douloureux
évènements, mais ce qu’il nous en reste démontrait que le sculpteur avait bien
achevé son œuvre. J’attendais le moment
opportun de pouvoir faire la recherche,
et avec beaucoup de chance l’occasion se présenta…
D’après
des informations reçues de Belgique l’original aurait été légèrement endommagé.
Ceci est à vérifier.
Anecdote :
En
1998 Jacques Guy publia une page sur le
Rapanui Journal Vol 12 -4- décembre 1998 : Probable nature and contents of
the Santiago Staff, une interprétation des signes de la ligne 6 compatibles
avec une liste de noms ou généalogie. Killed
Tué (signe 700) le voici : ,
So and-so Untel signe 8 , nous dit Jacques Guy. Inutile d’aller plus
loin.
Une
stupidité fut colportée dans pas mal de livres, j’en ai fait également les
frais : ika (le poisson) signifiait la mort par violence… Un dit-on rapanui… Transposé
aux tablettes cela donne : tout ce qui précède ou suit un poisson
pourrait signifier un guerrier, un chef, qui a péri par mort violente.
Ika
veut dire bien des choses :
le
poisson, le thon, le tabou sur les droits de pêche (l’effraction étant punie de
mort), la famille rapanui nommée Ika, une technique de pêche… etc. Il est donc peu probable que le bâton
comportât des listes de
gens morts violemment.
Jacques
Guy, sans jamais avoir eu le bâton sous
les yeux il faut le dire, reprit les
photographies et les dessins de Mc Millan Brown, ainsi que les publications de
Philippi, Barthel et Fischer. Il posa la question en titre de
l’article : Où commence le bâton de Santiago ? En
fait il ne trouva pas de solution mais agressa Steven Fischer qui avait repris
différemment le tracé des lignes.
Jacques Guy glorifia Barthel, au détriment du travail considérable du
nord-américain, c’est le style de Jacques Guy… qui a une grande culture du
rongorongo et qui se croit souvent
autorisé à se montrer fort désagréable.
Vol 18 Rapanui Journal (1) May 2004 page 42. Les rédacteurs du Rapanui Journal
avisèrent Steven, car page 43 il lui répond immédiatement argumentant son
choix : celui de commencer l’écriture du bâton par les lignes les plus courtes…
et Steven de terminer : « It is
something more than sad to see Jacques Guy inviting himself out of professional
community in this rude manner. »
Cela est triste de constater
que Jacques Guy s’invite à être exclu de la communauté des chercheurs, en raison de ses grossières façons.
NOUVELLES
DONNÉES
Début novembre 2007, dans
la maison du Docteur Alfredo Cea de Coquimbo.
Cet
homme est l’une des personnes les plus érudites en arquéologie marine, en
biotope marin, en culture rapanui. Parmi les objets authentiques de sa
maison-musée ressemblant a la casa Neruda, il y avait le moulage du bâton de Santiago. Il me laissa le temps de l’observer durant
deux jours, sans se mêler de mon travail.
VOICI
MES OBSERVATIONS
Contrairement à
Th. Barthel (1958) et S. Fisher (1997) qui publièrent
que la pièce comportait 14 lignes, le bâton de Santiago, ITEM I, fut gravé en 15 sections
bien distinctes. Ceci en raison de sa forme, la partie la plus large fut
tenue à la main et la partie la plus étroite
frappa le sol. Une différence de
3 cm justifie le choix du graveur : d’abord 12 lignes droites et ensuite
terminer. Il lui reste à couvrir une surface irrégulière : il ne pourra terminer en boustrophédon mais
il termine pourtant en couvrant le bâton de signes. Photo Patrick Ferryn fondateur de la revue
culturelle belge Kadath. Reproduction interdite sans autorisation.
Dimensions de l’item I :
Barthel : variant de 1.235
à 1,28 selon les publications antérieures à son ouvrage, Thomas Barthel ne
donne pas les mesures exactes.
Fischer : 126 x 6 cm : 13 full lines and 1 three-quarters line Line
1 – Plus tard, Fischer a dû observer
l’original car il donna les diamètes
The thin end mesures only 5,7 cm,
the thick damaged end 6,4 in diameter écrit Fischer.
J’ai
mesuré la copie du docteur Cea :
125,5 cm de long avec dans la partie haute 20 cm de circonférence et
coté « pas de l’homme » 17 cm de circonférence : trois
centimètres de différence, donc
impossibilité de graver 14 lignes de dimensions régulières. Diamètre 6,1 à 6,3 en haut, partie brulée et 5,2 à 4,5 en bas, partie usée par le temps
et le passage sur le sol. Sous toutes réserves de mensurations exactes de la
pièce authentique.
Nécessité : pour cet
item, il ne suffit plus de codifier en utilisant le mot « ligne » mai bien utiliser le mot « section », afin que le
chercheur s’y retrouve.
DEMONSTRATION
PAR L’IMAGE
Observation 1 : On voit très bien qu’une
section non boustrophédon termine le bâton (côté
passages sur la terre ou pas de l’homme, usé par le temps) : c’est
que le graveur n’a pas pu faire autrement. Cette section non boustrophédon ne
fut pas signalée dans les tracés de Th.
Barthel et de S. Fisher.
Question
: combien de temps faut-il, combien de passages sur la terre pour une telle
usure ? (L’arrondi, de 1 cm
environ, nous permet-il d’évaluer le
temps ?).
←←La
dernière ligne non boustrophédon termine le bâton
Probable
fin de la 1ère section ←←←←←←←
Observation 2 : Au sujet du sens de la gravure du Maori et donc des
orientations possibles en sémantique : avant de terminer de cette manière
inhabituelle, car il est sur une pièce maîtresse, le graveur se sert de
l’espace plus large dans la partie supérieure
afin d’insérer deux lignes (en aller-retour), qu’il couvrira de signes
de plus en plus petits…
Il
y a donc dans ce bâton, 12 sections en boustrophédon régulier,
car le graveur les trace très
droites et de mêmes dimensions … et à la
fin… le graveur s’adapte avec l’espace qui lui reste, entre
une superficie de 125,5 cm sur toute la longueur du bâton x 1,6 en bas de bâton et x 3
cm en haut.
Il se trouve devant un
problème : s’il trace une dernière ligne,
aux formes irrégulières ou
excessivement hautes devenant de plus en plus petites,
·
il n’est plus
boustrophédon
·
il ne réalise plus un ouvrage parfait.
Observation 3 : Le Maori s’adapte. Il trace
deux sections en vis-à-vis dans la
partie la plus large à 90 cm environ du
bas de la pièce : un aller-retour en quelque sorte avec des signes de plus en plus petits (de 1,2 á 1,4 cm au début et 8 mm à 1 cm à la fin). Ce sont les 13e et 14e
sections. Voici cet aller retour (j’ai en ma possession le relevé par
calque, au crayon).
← retour - signes de 0,8 à
1cm de hauteur - début de la 14e section
→ fin de la
13e section à 90 cm env.
ERREUR dans la
codif. de Barthel reprise par Jacques Guy
sur www.rongorongo.org
ceci ne
constitue pas la suite de la ligne 12.
|
Mais le début de la 15e
section en 067 - cette partie est NON BOUSTROPHEDON par rapport à la
ligne 1- |
Début
de la 15e section en 067
Observation 4 :
Le Maori termine par la 15e section en
écriture cursive, assez irrégulière au début mais régulière à la fin (coté pas de l’homme) par rapport à la ligne
supérieure.
Fin de la 15e section →
Philippi ayant observé l’objet en 1875 avait bien
vu cette différence dans les
tracés mais il n’avait pas su déterminer où commençait et où finissait exactement le tracé du
bâton Néanmoins c’est le Chilien qui fut le plus
proche de la réalité au niveau des graphismes.
Observation 5 : Le début et la fin de l’ouvrage comportent
une expression anthropomorphe identique avec préfixes et suffixes, prépositions
ou verbes différents (donc une véritable écriture) mais que ne raconte
peut-être pas une histoire… Seraient-ce
les signes d’un ancien
dictionnaire ? Le relevé de travaux acceptés, expliqués, validés dans les
écoles initiatiques ?
Le signe
508d existe seulement dans le bâton de Santiago qui comporte un grand nombre des tracés
uniques…
Sauf erreur de ma part voici un possible
début de l’ouvrage en section 1
sens de gravure →→
Fin de l’ouvrage (non boustrophédon) et fin de la
section 15 tel que nous l’avons
aujourd’hui par le signe 508c exemplaire unique également, dans le bâton de
Santiago.
sens de gravure →→
Observation 6 : C’EST LE SEUL OBJET
POUR LEQUEL NOUS AVONS LA POSSIBILITÉ DE
DETERMINER LE SENS D’ECRITURE DU
MAORI RONGORONGO – CETTE ÉTUDE N’EST PAS
EXHAUSTIVE MAIS IL FAUDRA QUE DES ARCHÉOLOGUES HONNÊTES QUI VONT OBSERVER
L’OBJET DANS LES MOIS À VENIR RECOMMENCENT LES TRACÉS… Il est question de reprendre Barthel et Fischer…
affaire á suivre…
Observation 7 : La partie brûlée, plus large, plus lourde, était, á l’origine tenue à la main.
Observation 8
: A ce jour les données archéologiques
sont insuffisantes. Pas d’analyse du bois, pas de datation (C14 ou dendrochronologie)
Observation 9 :
dimensions à revoir sur les publications
·
Circonférence de la partie
inférieure : 17 cm, côté pas de l’homme
(usée sur 1 cm environ par les
passages du bâton sur la terre)
·
Circonférence de la partie
supérieure: 20 cm - (brûlée en raison des luttes tribales, de l’appropriation
du bâton par un natif ou un
étranger de l’île, l’un ou l’autre non
respectueux de la tribu Miru et des coutumes ancestrales des Maori rongorongo).
Observation 10 : On s’est servi du bâton pour
attiser le feu de bois, dirait-on. Il a failli brûler ! C’est le
5e objet rongorongo qui porte des
traces de feu (les autres sont : la grande tablette du Museo de Historia
Natural de Santiago ITEM H et les pièces de Hawaii).
Observation
11 : Hauteur des
signes
·
1,2 à 1,4 cm dans la partie la plus large et sur 12
lignes + la dernière section, la 15e non boustrophédon
·
8 mm à 1 cm dans la partie
la plus étroite et sur 2 lignes boustrophédon, la 13e et la 14e section
De mon observation en
1994, j’ai le souvenir de tracés parfaits. Une œuvre maîtresse.
Observation 12 :
Nombre de signes et de lignes à
revoir 15 sections donc
et non 14 lignes.
Alan Davis Drake (Laperson
Guide sur le Rapanui Journal) : 13 lignes 2320 glyphes
Répertoire Fisher : 13
lignes + une plus courte 2320 éléments en haut classique style
Francois Dederen (Les mystères résolus de l’Ile de Pâques CEIPP) 14 lignes et 2920 signes
Jacques Guy sur http://www.rongorongo.org/corpus/i.html : 14
lignes 2920 signes reprend François
Dederen et Barthel avec des modifications de signes apportées par le groupe
rongorongo du CEIPP
Thomas Barthel : 13
lignes + une ligne inachevée 2320
éléments
Commission rongorongo du
CEIPP 14 lignes 2181 Signes visibles
Autre possibilité :
la gravure de gauche à droite, conforme au sens supposé de lecture (Tepano
Jaussen) me paraît logique
également en raison du signe 76 que
je considère un verbe… les verbes polynésiens,
en langue marquisienne surtout,
commencent souvent par ka, haka, ha’a+le radical
… et le signe dans le rongorongo est toujours préfixe… Il n’est pas pour moi un symbole
phallique mais probablement un préfixe qui annonce un groupe verbal…
Possible
début de l’ouvrage donc en 90 f en traçant les signes de gauche à droite ←← et en
utilisant la partie la plus étroite en circonférence. Cela donne ceci Section
1 :
←23 ←92f+76 ←90f
Fin
de l’ouvrage Section 15 non boustrophédon
sens de gravure →→
Une
chose est certaine, le Maitre des signes ne commença point le bâton par l’erreur du non-boustrophédon…
J’ai observé l’original en 1993, il est fa-bu-leux…
Le détail de mes recherches
La réécriture du bâton de Santiago suite
Copyright
Lorena Bettocchi
Santiago
du Chili nov. 2007 mis en ligne le 26/01/2008
Corrections
le 22.04.08
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Vos
commentaires par e.mail
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